« Bonne chance commandant ! » s’exclama le second alors que je venais de refermer le cockpit du chasseur léger dans lequel je m’étais installé. Une chance d’avoir des hommes aussi compétents autour de soi. Qui sait ce qu’il se serait produit si nous n’avions pas réussi à réparer les télécommunications. Dérive interstellaire ? Suite à quoi manque de vivre ? A moins que le système de survit ne tombe en panne en premier. Quoiqu’il en soit un vaisseau allait venir nous prêter main forte, je pouvais donc sans problème poursuivre ma mission initiale : rejoindre l’alliance sector -x-.
Maintenant que le cockpit était fermé et que j’étais prêt à m’envoler, j’ordonnai à l’équipage d’ouvrir les portes du hangar à chasseur. J’activai les propulseurs et pris mon envol pour le lieu de rendez-vous.
« Tout va bien commandant ? » résonna la voix du second dans la radio. « Affirmatif » répondis-je. Le vol devait durer deux heures jusqu’au point de rendez-vous. Si seulement le croiseur n’était pas tombé en panne, nous aurions pu nous rapprocher plus près du lieu de rendez-vous et le trajet en chasseur n’aurait duré qu’une dizaine de minutes.
[…]
« Chasseur identifiez-vous » grésilla la voix d’un officier. « Ici le commandant Elsasser, j’ai été convié à rejoindre l’alliance du sector -x-, je demande la permission de monter à bord. »
« Un instant » répondit l’officier. Il s’écoula ensuite une dizaine de secondes jusqu’à ce que je reçoive l’autorisation de monter à bord.
J’enclenchai donc les propulseurs et je me dirigeai vers le hangar à chasseur tribord, lorsque mes propulseurs se coupèrent brusquement.
« Chasseur léger, corrigez immédiatement votre trajectoire d’approche ».
« J’aimerai bien tiens ! Mes propulseurs viennent de se couper, je n’ai aucun moyen de les réenclencher. Préparez-vous à mon atterrissage en catastrophe ! ».
Je tins les commandes du vaisseau tant bien que mal en me dirigeant vers le hangar. Arrivé à la hauteur des portes, l’aile droite du chasseur percuta la cloison et se perdit dans l’espace. Quant à mon vaisseau il tomba lourdement sur le sol, échappant de justesse aux dizaines de chasseurs garés sur le côté. Une fois que mon vaisseau ne bougea plus, j’ouvris le cockpit et me glissa en-dehors du chasseur. Je jetai un œil aux portes du hangar et fit la grimace en voyant les traces de glissade de mon vaisseau sur le sol. Finalement j’ouvris la bouche et osa un :
« Coucou, il y a quelqu’un ? »